Fondée sur le thème médiéval du « Dies irae » (Jour de Colère) et écrite sous forme de thème et variations, l’œuvre évoque « l’horreur du macabre et de la mort ; le grotesque de la condition humaine ; le mysticisme », trois thèmes chers au Romantisme, comme le souligne Jean Gallois. 

Les musicologues hésitent quant aux origines de l’œuvre. La Danse Macabre pourrait avoir été inspirée à Liszt par les fresques du Campo Santo, le vieux cimetière de Pise, mais aussi par des gravures de l’artiste allemand Hans Holbein. 

Plus de vingt années séparent le début de la composition de l’œuvre et sa création. La première a lieu à La Haye le 15 mars 1865 sous les doigts du pianiste et chef d’orchestre Hans von Bülow. A cette époque, Liszt reçoit les ordres mineurs. 

Avec ses glissandos, sa richesse rythmique et son tempo rapide, la Totentanz exige une grande virtuosité de la part de ses interprètes. Redoutable, son écriture martelée revêt des couleurs diaboliques.