Francis Poulenc et le recyclage de thèmes musicaux

Francis Poulenc en 1946.  - Clifford Coffin/Conde Nast via Getty Images
Francis Poulenc en 1946. - Clifford Coffin/Conde Nast via Getty Images
Francis Poulenc en 1946. - Clifford Coffin/Conde Nast via Getty Images
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Est-ce qu’il vous est déjà arrivé, en écoutant la musique de Francis Poulenc, de vous dire que vous aviez déjà entendu ce passage dans une autre de ses oeuvres ? Si c’est le cas, vous avez absolument raison ! Poulenc adore utiliser des mélodies et des motifs similaires dans des contextes différents.

Comme Bach, Haendel ou John Williams, Francis Poulenc fait partie de ces compositeurs qui aiment à réutiliser des mélodies qu’ils affectionnent dans différentes oeuvres ! Par exemple, Poulenc réutilise ce thème joué par les clarinettes dans le Gloria pour écrire le deuxième mouvement de sa sonate pour clarinette, un an plus tard...

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Les thèmes du Gloria et de la sonate pour clarinette sont quasiment identiques ! Et ce n’est pas un cas isolé, loin de là. Voici un nouvel exemple d’autocitation de la part de Francis Poulenc avec un même thème utilisé non pas dans deux mais dans trois oeuvres différentes. Ecoutez bien l’introduction de sa Litanie à la Vierge Noire...

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Cette mélodie pleine de mystère est réutilisée par Poulenc en 1947 avec son opéra-bouffe Les Mamelles de Tiresias. Un thème qui peut faire penser à une fausse musique médiévale ou à un choral de Bach avec son écriture en accords et que l'on retrouve aussi, un peu modifié, dans le grand opéra de Poulenc, son Dialogue des Carmélites.

Le contexte du Dialogue des Carmélites est bien plus grave et sombre que celui des Mamelles de Tiresias et pourtant, dans les deux cas on a affaire à une mélodie très similaire ! D’ailleurs, restons avec le Dialogue des Carmélites et écoutons son compte à rebours final et tragique... 

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Ce motif joué au doigt, en pizzicato par les contrebasses ne vient pas de nulle part puisque Poulenc l’utilisait déjà quelques années plus tôt dans la première séquence de son Stabat Mater. Il est toujours joué par les contrebasses et soutient l’édifice des voix et de l’orchestre.

Réutiliser des thèmes similaires dans différents contextes donne beaucoup d’unité à l’oeuvre de Francis Poulenc ! C’est aussi pour cette raison que l’on reconnait assez facilement la musique de ce compositeur ! Et puis cela crée aussi un réseau de sens. Grâce au motif des contrebasses, les religieuses du Dialogue des Carmélites communiquent avec la Vierge du Stabat Mater…

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