Disque : découvrez les parutions de l’été 2022 !

Ce n’est pas banal : ce mois-ci, Carl Philipp Emanuel Bach est mieux représenté dans notre Dictionnaire des disques que son père, avec une sélection de sonates pour flûte et pianoforte par François Lazarevitch et Justin Taylor (Alpha), un florilège au piano par Marc-André Hamelin (Hyperion), et l’oratorio Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu rassemblant solistes, Chœur de la Radio flamande et orchestre Il Gardellino sous la baguette de Bart Van Reyn (Passacaille).

Suites et raretés

Kristian Bezuidenhout et le Freiburger Barockorchester bouclent leur intégrale des concertos de Beethoven avec les n^os 1 et 3 (HM). Fin également de l’intégrale des madrigaux de Gesualdo entreprise il y a une vingtaine d’années par La Venexiana et achevée aujourd’hui par La Compagnia del Madrigale (Glossa). Et suite du feuilleton César Franck – anniversaire oblige – avec l’œuvre pour orchestre où brille le Philharmonique de Liège (Fuga Libera), et celui pour orgue et pour harmonium sous les doigts de Joris Verdin (Ricercar).

Les amateurs de raretés ne manqueront pas de découvertes, avec les Symphonies n^os 5 et 8 de Talivaldis Kenins (Ondine), un florilège de pages orchestrales de Thomas de Hartmann (Toccata), un autre consacré à Moszkowski (idem), l’Hyperion de Bruno Maderna (Tactus), la Symphonie op. 21 de Zygmunt Stojowski… Le chef Angel Gil-Ordoñez a ressuscité deux partitions cinématographiques signées Revueltas et Copland (Naxos), tandis que l’Institut royal de musique et de pédagogie de Namur dresse un portrait du compositeur belge Maurice Guillaume (Cypres).

De Rameau à Bartok

Côté musique de chambre, le Quatuor Danois poursuit sa série « Prism » avec le 15^e de Beethoven et le 2^e de Mendelssohn (ECM). Les trois quatuors de Brahms et son Quintette op. 111 sur cordes en boyau ? C’est ce que vous promet le Quatuor Dudok (Rubicon). Patricia Kopatchinskaja voit « Le monde selon George Antheil » (Alpha), quand le Delta Piano Trio cherche les « Origines » populaires d’œuvres signées Dvorak, Martin et Mansurian (Challenge).

Le lyrique a votre préférence ? Voici un nouveau Tour d’écrou de Britten dirigé par Ben Glassberg (Alpha), de nouvelles Fêtes d’Hébé de Rameau menées par György Vashegyi (Glossa), un Kaiser von Atlantis de Ullmann venu de Munich (BR Klassik). Les mélodies ne sont pas en reste, avec l’intégrale Fauré de Cyrille Dubois (Aparté), le bouquet polonais de Jakub Jozef Orlinski, ou encore les radicaux Kafka-Fragmente de Kurtag par Anna Prohaska et Isabelle Faust (HM). Sans compter les trois cantates de Ravel pour le Prix de Rome où se croisent, sous la direction de Pascal Rophé, Véronique Gens, Vannina Santoni, Sophie Koch, Michael Spyres (Bis)…

Au piano, Peter Jablonski rend hommage à Grazyna Bacewicz (Ondine), Zlata Chochieva rapproche Mozart et Scriabine (Naïve), Alexey Zuev vous offre tout ce que Stravinsky a confié au clavier (Fuga Libera)… Trois disques consacrés à Schumann semblent se répondre : ceux de Martin Helmchen (Alpha), de Nicolas Namoradze (Steinway & Sons) et de Marco Mantovani (Etcetera) – Bertrand Boissard vous aide à faire votre choix. Can Çakmur nous avait ébloui dans le Schwanengesang de Schubert transcrit pour piano seul par Liszt. Renouvelle-t-il l’exploit avec son nouveau disque où Mitropoulos et Saygun répondent à Bartok et Enesco (Bis) ? Réponse page 92 du nouveau numéro de Diapason (en kiosque dès le 23 juin) !

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