La petite histoire du psaltérion

Au XVIIIe siècle, le singulier psaltérion jouissait d’un véritable engouement, et sa tradition perdura dans les pays germaniques jusque vers le début du siècle suivant. D’origine proche-orientale, sa présence était attestée en Europe dès le XIIe siècle. Les formes de cet instrument à cordes métalliques sont multiples. Il peut se présenter sous l’aspect d’un simple triangle, d’un semi-trapèze, d’un trapèze ou d’un carré. Sa configuration en « tête de porc », c’est-à-dire avec deux côtés incurvés, est particulièrement caractéristique. Au début du XVe siècle, la juxtaposition d’un clavier au psaltérion carré en forme de boîte jeta les bases du clavicorde et du clavecin. Les cordes du psaltérion se pincent avec les doigts ou se jouent avec un plectre, alors que celles du dulcimer et du tympanon, des cousins proches, se frappent avec des maillets en bois ou en corne. On ne peut qu’être charmé par la grande variété des sonorités de cet instrument tout en résonances. Parmi les œuvres qui l’ont mis en valeur, citons l’étonnante Sonate de Johann Schobert – un compositeur qui influencera Mozart – et son superbe Andante siciliana.

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