L’Ukrainienne Oksana Lyniv dirige le Philharmonique de Munich pour son ouverture de saison

En février dernier, l’Orchestre philharmonique de Munich exigeait de son directeur musical, Valery Gergiev, une condamnation de l’invasion de l’attaque de l’Ukraine par la Russie. Le chef, connu pour sa grande proximité avec Vladimir Poutine, n’avait pas réagi, et la phalange bavaroise l’avait congédié. Et si elle ne lui a toujours pas choisi de successeur, la formation a choisi de confier son ouverture de saison à la cheffe ukrainienne Oksana Lyniv – qui fut tout récemment la première femme à diriger à Bayreuth.

Programme politique

« Art ou politique ? Pour l’Orchestre philharmonique de Munich, la question n’était pas simple ces derniers temps », écrit ainsi la journaliste Rita Argauer dans la Süddeutsche Zeitung. « Et c’est pourquoi le programme de l’ouverture de la saison doit absolument être compris comme politique. » D’autant que la première pièce choisie était une Élégie de Valentin Silvestrov, l’un des plus célèbres compositeurs ukrainiens d’aujourd’hui, qui a même valu au pianiste Alexei Lubimov l’interruption d’un de ses concerts à Moscou. La suite du programme donnait à entendre La Colère de Dieu de Sofia Goubaïdoulina (compositrice russe… vivant en Allemagne), des extraits de Parsifal de Wagner et An die Hoffnung de Max Reger – le titre « À l’espoir » parle de lui-même.

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