Le commerce du bois de pernambouc ne sera pas interdit

- Publié le 25 novembre 2022 à 08:46
Le commerce du bois de pernambouc ne sera pas interdit
Le Brésil souhaitait que ce bois utilisé pour faire les archets soit classé dans l’annexe 1 de la Cites, rendant de fait son transport quasi impossible et le renouvellement des stocks illégal.

Soulagement dans le monde de la musique : la catastrophe pour les archets n’aura pas lieu. Le Brésil souhaitait en effet que le pernambouc soit classé dans l’annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), rendant de fait son commerce illégal et le transport des pièces déjà fabriquées quasi impossible. Réunie à Panama depuis le 18 novembre, la COP a finalement décidé de laisser la précieuse essence dans l’annexe 2 – la décision doit être officiellement ratifiée dans la journée, rapporte Libération.

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Archetiers et musiciens s’étaient mobilisés pour empêcher cette interdiction, mettant sur la table le travail effectué pour la préservation du pernambouc – recherches scientifiques et, surtout, plantation de nombreux arbres : « depuis 2000, les professionnels du monde entier, rassemblés au sein de l’IPCI, ont initié au Brésil des actions en faveur de la conservation du pernambouc, en lien avec les autorités et des ONG brésiliennes. 340.000 pernambouc ont déjà été plantés dont une part importante ne sera jamais exploitée pour assurer la conservation de l’espèce », rappelait ainsi un communiqué commun à sept organisations musicales.

Un travail qui sera réévalué dans deux ans et demi, précise l’archetier Edwin Clément à Libération. « Dans trente mois, il y a une nouvelle session plénière de la Cites, et tout ce qui a été décidé cette année sera réévalué à l’aune de ce que l’on aura mis en place pour préserver l’espèce ».

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