Dix rendez-vous à ne pas manquer

- Publié le 28 janvier 2023 à 09:06
L’édition 2023 de La Folle journée, deux opéras et sept concerts sélectionnés par la rédaction de Diapason avec notamment Véronique Gens, Paavo Järvi, Víkingur Ólafsson ou encore Yuncham Lin, premier prix du dernier concours Van Cliburn...
Dix rendez-vous à ne pas manquer

La Folle Journée de Nantes : du 1er au 5 février, Nantes, Cité des congrès.

Les jours ont beau rallonger en ce début d’année, la Folle Journée explore le noir et les clairs-obscurs poétiques qui les séparent, dans une « Ode à la nuit » qui s’annonce particulièrement généreuse, tant le thème a inspiré les compositeurs depuis… la nuit des temps. Orchestre, musique de chambre, piano, voix : comme toujours depuis 1995, il y en aura pour tous les goûts entre les murs de la Cité des congrès de Nantes. La flûtiste et hautboïste Héloïse Gaillard et son ensemble baroque Amarillis convoquent des « Songes nocturnes au cœur de la Sérénissime », Véronique Gens se glisse dans les Nuits d’été de Berlioz que lui aménage l’Orchestre national des Pays de la Loire, sa consœur Raquel Camarinha ose le « Sprechgesang » du Pierrot lunaire de Schönberg, la pianiste Claire Désert explore le mystère des Nocturnes de Chopin et le fantastique au cœur des Nachtstücke de Schumann… Bonnes nuits !

Paavo Järvi : les 1er et 21 février, Paris, Philharmonie. Le 22 février, Lyon, Auditorium.

De la couleur au cœur de l’hiver parisien. D’Harold en Italie de Berlioz avec Antoine Tamestit au Quatuor avec piano no 1 de Brahms repeint pour l’orchestre par Schönberg à la demande de Klemperer, Paavo Järvi et ses troupes de la Tonhalle de Zurich déploient leur plus beau nuancier pour commencer février. Le maestro revient à la fin du mois avec le Concertgebouw d’Amsterdam pour accompagner sa chère Lisa Batiashvili dans le Concerto pour violon de Beethoven, avant de se lancer dans la Symphonie no 5 de Prokofiev. Laquelle scelle les retrouvailles du Russe avec le genre après seize ans d’interruption. Epique !

Nikolai Lugansky : les 1er février, 14 mars et 23 mai, Paris, Théâtre des Champs-Elysées. Le 2 février, Bruxelles, Bozar. Le 8 février, Cannes, Théâtre Debussy.

Connaissant le moindre recoin de l’œuvre pour piano de Rachmaninov, Nikolai Lugansky sera à la fête en cette année où l’on célèbre le cent cinquantième anniversaire du compositeur. Dès ce mois de février, on peut entendre le pianiste, à Paris comme à Bruxelles, pour le début d’une série de récitals où il présente les grands opus du maître. Coup d’envoi avec l’épique mais piégeuse Sonate no 1, qui peut être si rébarbative sous d’autres doigts, la poésie enflammée des Etudes-Tableaux op. 33 et la virtuosité folle des Variations « Chopin ». Avec orchestre, il est également à Cannes aux côtés d’Arie Van Beek pour le Concerto no 3, dont il exalte la saveur nostalgique comme personne.

Yunchan Lim : le 2 février, Paris, Fondation Louis Vuitton.

En juin dernier, Yunchan Lim devenait le plus jeune vainqueur de l’exigeant concours Van Cliburn. Les vidéos issues de la compétition, dont le nombre de vues se chiffre par millions, témoignent d’une maîtrise hors du commun de l’instrument, d’une vitalité, d’une éloquence, d’une tenue du discours exceptionnelles. A tout juste dix-huit ans, dans une de ses très rares apparitions européennes, le pianiste joue Adès, Bach (Sinfonias) et Beethoven (Bagatelles op. 33 et Variations Eroica) : un programme qui vous pose un artiste.

Víkingur Ólafsson et Antonio Pappano: le 2 février, Paris, Philharmonie. Le 4 février, Luxembourg, Philharmonie.

Du neuf avec du vieux ? Si le spectre de Haydn hante la Symphonie n°1 de Prokofiev avec laquelle Antonio Pappano et l’Orchestra dell’ Accademia Nazionale di Santa Cecilia ouvriront la soirée, le Concerto en sol de Ravel est quant à lui écrit « dans l’esprit de ceux de Mozart et de Saint-Saëns ». Inattendu ici, Víkingur Ólafsson ? Il y fit pourtant des débuts remarqués avec le New York Philharmonic il y a quelques semaines. Cap au nord pour un dernier frisson : la Cinquième de Sibelius, qui dépeint un envol de cygnes dans son finale, offre une vue imprenable sur les grands espaces de Finlande.

Et aussi…

Les Surprises, Louis-Noël Bestion de Camboulas : le 1er février, Paris, Auditorium du Louvre.

« Te Deum en miroir ».

Jean-Philippe Collard : le 2 février, Paris, Théâtre des Champs-Elysées.

Fauré, Chopin, Scriabine.

Lucie di Lammermoor de Donizetti : les 3 et 5 février, Tours, Grand-Théâtre.

Jodie Devos, Florian Sempey, Matteo Roma, Jean-Fernand Setti, Orch. symph. Région Centre-Val de Loire/Tours, Joanna Slusarczyk dir. musicale, Nicola Berloffa, mise en scène.

François Lazarevitch et Justin Taylor : le 6 février, Paris, Théâtre Grévin.

C.P.E. Bach.

Zaïde de Mozart : les 6, 8, 10 et 12 février, Rennes, Opéra. Les 26, 28 février, 2, 3 et 5 mars, Nantes, Théâtre Graslin. Les 15 et 16 mars, Quimper, Théâtre de Cornouaille. Les 24 et 25, Besançon, Théâtre Ledoux.

Kseniia Proshina, Kaëlig Boché, Niall Andersson, Mark Van Arsdale, Orch. national de Bretagne / Orch. Victor Hugo-Franche-Comté, Nicolas Simon, dir. musicale, Louise Vignaud mise en scène.

Diapason