2024-2025 : une saison très française à l’Opéra de Paris

- Publié le 20 mars 2024 à 11:30
Paris Palais Garnier
Nouvelles productions de “Pelléas et Mélisande”, des “Brigands” et de “Castor et Pollux”, gala anniversaire du palais Garnier : Alexander Neef a concocté une saison 2024-2025 riche en réjouissances hexagonales. Et le début d’un nouveau Ring avec notre Ludovic Tézier national.

Désormais installé jusqu’en 2032 dans son fauteuil de directeur, Alexander Neef a présenté, mercredi 20 mars, sa quatrième programmation à l’Opéra de Paris. En 2024-2025, comme il s’y était engagé, l’intendant allemand continue de rendre hommage au répertoire français. Il affiche de nouveaux spectacles pour le Pelléas de Debussy (avec Sabine Devieilhe en Mélisande et Sophie Koch en Geneviève, dans une mise en scène de Wajdi Mouawad), le retour des Brigands d’Offenbach (régie de Barrie Kosky, avec le toujours actif Yann Beuron en Baron de Campo-Tasso) après trente ans d’absence, et celui de Castor et Pollux de Rameau (production de Peter Sellars, avec Reinoud Van Mechelen, Marc Mauillon et, dans la fosse, Teodor Currentzis) à la suite de huit décennies de délaissement.

Dusapin en création parisienne

Pascal Dusapin, lui, fait chanter en italien : son Il Viaggio, Dante, créé au Festival d’Aix-en-Provence 2022, arrive à Paris avec les mêmes réalisateurs, Kent Nagano en fosse et Claus Guth pour la scène. Quant à Christof Loy, il déploie pour ses débuts à l’Opéra de Paris Il trittico de Puccini, venu de Salzbourg dans un ordre inhabituel (Gianni Schicchi, Il tabarro, Suor Angelica) pour tendre un fil de la comédie au drame, avec la soprano Asmik Grigorian en héroïne récurrente. L’Académie de l’Opéra a droit également à sa nouvelle production, L’Isola disabitata de Haydn, à l’Amphithéâtre Olivier Messiaen de Bastille.

Tézier en Wotan

Mais le clou de la saison sera le début d’un nouveau Ring de Wagner, dont le Covid avait empêché le dévoilement en 2020 : Calixto Bieito le présentera jusqu’en 2026 en compagnie du chef Pablo Heras-Casado. L’Or du Rhin proposé pour commencer sera mieux qu’un amuse-bouche grâce à une distribution alignant quelques grandes voix francophones, de Ludovic Tézier (Wotan) à Marie-Nicole Lemieux (Erda) en passant par Eve-Maud Hubeaux (Fricka). Un Ludovic Tézier qui sera en janvier, au côté de Lisette Oropesa, l’une des attractions du gala anniversaire d’un palais Garnier soufflant ses cent cinquante bougies : pour l’occasion, toutes les forces artistiques de la maison seront réunies sous la baguette du plus parisien des chefs allemands, Thomas Hengelbrock.

Nombre de reprises feront elles aussi la part belle à notre école de chant : Florian Sempey sera le Valentin de Faust de Gounod, Julie Fuchs Marie dans La Fille du régiment de Donizetti, Mathias Vidal Monostatos dans La Flûte enchantée de Mozart… Quant à nos ténorissimes Benjamin Bernheim et Roberto Alagna, ils se succèderont en Chevalier des Grieux dans Manon de Massenet.

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