L'utopie musicale du Penguin Cafe Orchestra

Pochette de l'album Signs of life (1987) du Penguin Cafe Orchestra - E.G. Records
Pochette de l'album Signs of life (1987) du Penguin Cafe Orchestra - E.G. Records
Pochette de l'album Signs of life (1987) du Penguin Cafe Orchestra - E.G. Records
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Il y a 50 ans était créée cette formation très originale de musiciens désireux de réunir la pop, la musique traditionnelle, classique et contemporaine. Un groupe à géométrie variable formé autour de Simon Jeffes et qui nous donne à entendre une oeuvre inclassable...

L’histoire du PCO ou Penguin Cafe Orchestra commence dans le sud de la France en 1972. Ce jour-là, Simon Jeffes se repose sur une plage après avoir été victime d’une intoxication alimentaire suite à l’ingestion de crustacés visiblement pas très frais. Pendant un rêve fiévreux, il a une vision : il voit tout d’abord un monde moderne triste et gris où tout le monde est devant la télévision et dans lequel personne ne se parle. Mais à la sortie de cette ville, il est attiré par un lieu étrange, un café très ancien duquel s’échappe un drôle de vacarme. En s’approchant de la maison lumineuse et pleine de vie, il se rend compte que des clients de tous les horizons discutent et rient en écoutant des ritournelles bizarres jouées par des musiciens à tête de manchot. Ce lieu utopique où tout est permis, c’est le Penguin Café, le refuge de l’irrationnel, de l’imprévu et des rencontres farfelues où l’inconscient est roi !

MAXXI Classique
4 min

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’en passe des choses dans la tête de Simon Jeffes, le compositeur en chef et seul membre fondateur du groupe à avoir enregistré avec la formation l’intégralité des quatre disques du Penguin Cafe Orchestra. Des albums à l’image du café de ses rêves puisqu’ils nous font entendre un répertoire incongru dans lequel des chansons pop sans paroles dialoguent avec des fausses arias d’opéra et des gigues bancales jouées par des instrument inattendus comme un dulcimer du moyen-âge, des ukulélés, des cordes désaccordées, des synthétiseurs et même un harmonium trouvé par hasard, dans une ruelle de Kyoto…

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Derrière les pianos préparés, les objets du quotidien transformés en instrument de musique et les rondes minimalistes et aléatoires du Penguin Café Orchestra on peut pourtant déceler un modèle musical. Il s’agit du compositeur avant-gardiste John Cage à qui Simon Jeffes rend d’ailleurs un hommage explicite dans une composition intitulée Cage Dead. Une pièce construite autour des notes DO LA SOL MI – RE MI LA RE soit en notation anglo-saxonne les lettres C A G E D E A D autrement dit Cage Dead, le titre de l’œuvre !

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Bien que leur dernier album studio date de 1993, le Penguin Cafe Orchestra poursuit toujours son chemin et sa quête de rencontres et de pas de côté musicaux grâce au travail d’Arthur Jeffes, le fils de Simon qui a reformé le groupe de son père afin de prolonger encore un peu le rêve des manchots musiciens…

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