Les années n’ont pas effacé sa soif d’écrire ! Compositeur prolixe, au-delà des notes, Péter Eötvös partage des “situations pour lesquelles il cherche un paysage sonore”, confie-t-il. Avec Lambert Wilson, Sofi Jeannin et Gergely Madaras, voici une belle troupe pour souffler ses 80 bougies.
Concert donné le jeudi 18 janvier 2024, à 20h, en direct depuis l'Auditorium de Radio France. Disponible à la réécoute jusqu'au 17 février 2024
À la fois chef d’orchestre et compositeur, Péter Eötvös se définit lui-même comme un éternel exilé : “En tant que chef d’orchestre et compositeur, je me sens bien partout, mais je ne suis nulle part chez moi. [...] comme un étranger qui regarde ce qui se passe autour de lui.” Sans point fixe, il demeure toutefois profondément attaché à des figures du paysage musical. Hongrois de naissance, c’est à travers les notes de Béla Bartok qu’il s’initie au piano. Zoltan Kodály, Pierre Boulez ou Karlheinz Stockhausen suivront. À Cologne, “la Mecque de la nouvelle musique” comme il aime l’appeler, il trouvera en 1966, un point de chute fertile pour développer son langage musical. Paris en sera un autre - Pierre Boulez le sollicitant en 1978 pour devenir le 1er directeur musical de l’Ensemble InterContemporain.
Le “son Péter Eötvös”, c’est aussi un regard ! Le cinéma fera appel à lui pour son sens profond du théâtre. C’est avec des didascalies que débute la 1ère œuvre au programme, ses 13 Haïkus pour chœur d’enfants en création mondiale : “Les enfants entrent sur le podium avec le chef/la cheffe en riant bruyamment dans un registre aigu.” Après son œuvre Solitude composée alors qu’il n’avait que 12 ans, révisée en 2006 et dédiée à Kodály, suit un Concerto pour harpe en création mondiale. Dernières paroles de ce voyage dans le riche univers de Péter Eötvös : “Qui sommes-nous ?” - “Tenez le jus de tomate. Voilà. Poivre et sel”. Voici les premiers et derniers mots de son Halleluja - Oratorium Balbulum composé de “quatre fragments”, interprété en création française ce soir. Entre : un ange, un prophète et un narrateur dialoguent...
1ère partie du concert
Péter Eötvös (né en 1944)
Treize Haïkus pour chœur d'enfants (commande de Radio France, en création mondiale)
Solitude (Egyedül) pour chœur d'enfants ou de femmes - In memoriam Kodály, d'après un livret en hongrois de Béla Kapuváry
- Maîtrise de Radio France
- Sofi Jeannin, cheffe de chœur et direction
Péter Eötvös (né en 1944)
Concerto pour harpe
- Xavier de Maistre, harpe
- Orchestre Philharmonique de Radio France
- Hélène Collerette, violon solo
- Gergely Madaras, direction
L'Interview du concert avec Lambert Wilson et Xavier de Maistre
Tendons le micro au comédien Lambert Wilson, narrateur de l'œuvre Halleluja - Oratorium Balbulum en création française ce soir, ainsi qu'à l'harpiste Xavier de Maistre.
2e partie du concert
Péter Eötvös (né en 1944)
Halleluja - Oratorium Balbulum - quatre fragments pour mezzo-soprano, ténor, récitant, chœur et orchestre (en création française)
- Lambert Wilson, récitant
- Katharina Kammerloher, mezzo-soprano
- Artavazd Sargsyan, ténor
- Chœur de Radio France
- Lionel Sow, chef de chœur
- Orchestre Philharmonique de Radio France
- Hélène Collerette, violon solo
- Gergely Madaras, direction
Postlude : tendons le micro au chef Gergely Madaras et à la cheffe de chœur Sofi Jeannin, à la direction de Solitude et des Treize Haïkus.
L'équipe
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