Markus Hinterhäuser reste directeur artistique du Festival de Salzbourg

Le poste avait été mis au concours au début de l'année. Mais c'est la voie de la continuité qui a été choisie.

Les prétendants, dit-on, étaient nombreux à la succession de Markus Hinterhäuser à la tête du Festival de Salzbourg. Mais ce 4 avril, le conseil d’administration de la célèbre manifestation autrichienne a fait part d’une « décision importante pour l’avenir de l’organisation : le contrat du directeur artistique Markus Hinterhäuser a été prolongé de cinq ans, jusqu’en 2031. » Pourquoi ce revirement ? Tout simplement parce que « Markus Hinterhäuser s’est clairement imposé lors de l’audition des candidats », le conseil d’administration notant également que « le directeur artistique a été célébré à plusieurs reprises par le public et les critiques du monde entier pour ses extraordinaires succès artistiques, même dans les conditions les plus difficiles, comme lors de la pandémie de Covid. »

Longévité

Né en 1958, Markus Hinterhäuser a d’abord mené une carrière de pianiste, collaborant avec des artistes tels que Brigitte Fassbaender ou le Quatuor Arditti, s’investissant beaucoup dans la musique du XXe siècle (il a notamment enregistré des œuvres de Morton Feldman et de Cage). Puis il s’est tourné vers la direction d’institutions. A Salzbourg, il a été responsable de la programmation des concerts, à partir de 2007. En 2011, il a assuré la direction intérimaire du festival en raison du départ prématuré de l’intendant Jürgen Flimm, avant d’être officiellement nommé à ce poste en 2017. Il succédait alors à Sven-Eric Bechtolf (2015 et 2016) qui avait lui-même succédé à Alexander Peirera (2011-2014). Reconduit jusqu’en 2031, Markus Hinterhäuser se distingue donc par sa longévité, par rapport à ses prédécesseurs immédiats.

« C’est un grand vote de confiance, qui me remplit de plaisir et de fierté », a déclaré M. Hinterhäuser après le renouvellement de son contrat. « Au cours des prochaines années, nous serons confrontés à des défis de taille, notamment en raison de la rénovation et de l’agrandissement des salles de spectacle du festival ; bien entendu, notre quête de la plus haute qualité ne sera pas affectée par ces défis. »