Disparition du chef Michael Boder

- Publié le 8 avril 2024 à 18:07
Michael Boder
Très actif dans le domaine lyrique, le musicien allemand avait un penchant particulier pour la musique de son temps, ce qui l'amena à diriger de nombreuses créations.

Est-ce parce qu’il était né à Darmstadt (en 1958) ? Michael Boder cultivait une affinité élective pour la musique de son temps, dirigeant nombre de créations dont celles de Der Riese vom Steinfeld de Friedrich Cehra et de la Medea d’Aribert Reimann à l’Opéra de Vienne.

A travers le monde

Après des études à la Musikhochschule de Hambourg, il se perfectionne en Italie auprès de Zubin Mehta et Riccardo Muti, devient assistant à l’Opéra de Francfort de Michael Gielen, cet autre champion du XXe siècle, puis chef principal de l’Opéra de Bâle à l’âge de vingt-neuf ans. Il occupera plus tard la même fonction au Liceu de Barcelone (2008-2012) et à l’Opéra de Copenhague (à partir de 2016). Michael Boder entame aussi une carrière internationale qui le mène dans les plus illustres fosses de la planète, en particulier celle de l’Opéra de Vienne où il fait ses débuts en 1995 en dirigeant le Wozzeck de Berg ; suivront ElektraLa Femme sans ombre et Ariane à Naxos, Lulu, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, etc. Il est aussi un invité régulier de la Royal Opera House de Londres, de l’Opéra de Munich, ou du Staatsoper de Berlin où il dirige en 2006 la création de Faustus, the Last Night de Pascal Dusapin.

Michael Boder, qui s’est éteint ce 7 avril à l’âge de soixante-cinq ans, laisse quelques témoignages de son art, essentiellement en DVD et Blu-ray. Citons en particulier la Lulu de Berg dans la mise en scène d’Olivier Py (DG), et Le Grand Macabre de Ligeti, dans la régie haute en couleur de La Fura dels Baus (Arthaus, Diapason d’or).

Diapason