Stanislas de Barbeyrac (2/5) : "La voix de ténor n'est pas une voix facile, c'est une voix que l'on construit"

Hier, Stanislas de Barbeyrac évoquait ses premiers souvenirs de jeune maîtrisien. Il nous parle aujourd'hui du difficile passage de la mue puis des études de journalisme dans lesquelles il s'investit avant que le chant ne vienne à nouveau le titiller.

"A l'oral du concours de journalisme, il y avait un sujet libre. J'ai choisi de parler de musique durant 20 minutes. Le jury a trouvé ça passionnant et un homme du jury m'a alors demandé : " Monsieur de Barbeyrac pourquoi ne voulez -vous pas être musicien professionnel ?" J'ai pris mon sac, je lui ai répondu qu'il avait raison et je suis parti. Je ne sais pas qui était cet homme mais j'aimerai le remercier aujourd'hui !"

Stanislas de Barbeyrac entre au Conservatoire de Bordeaux dans la classe de chant de Lionel Sarrazin. Coup de foudre pour une terre alors inconnue, l’art lyrique. Le jeune ténor comprend très vite que le chant sera sa vie et se lance à corps perdu dans la culture opératique. Avec quelques chanteurs du conservatoire, il fonde une compagnie lyrique, Opéra Bastide avec le soutien de Béatrice Uria Monzon.

"La voix de ténor, ce n'est pas une voix facile, c'est une voix que l'on construit. Et moi j'ai des cordes vocales un peu spéciales Je l'ai toujours ressenti parce qu'il fallait que je passe par des étapes pour ménager ma voix. C'était toujours difficile de trouver le répertoire qui n'allait pas m'abimer et ne pas chanter trop tôt le répertoire ver lequel je tends maintenant. Choisir le bon répertoire au bon moment, c'est très compliqué dans la vie d'un artiste (...). Lionel Sarrazin est un fin connaisseur des cordes vocales, de la physiologie du chant et de l'aspect émotionnel du chanteur".

Autres extraits musicaux :

Piotr Ilitch Tchaïkovsky
Eugène Onéguine : "Kuda kuda"
Stanislas de Barbeyrac, ténor
Alphonse Cemin, piano
(Soirée Révélations des Victoires de la Musique - Enregistré à Maison de la Radio en 2013)

Jules Massenet
Werther 
Jonas Kaufmann, ténor
Orchestre de l'Opéra National de Paris
Direction : Michel Plasson