Electric light orchestra : le classique sous un nouveau jour

Ce 12 mai 1974 devant des milliers de spectateurs massés dans la salle de concert de Long Beach en Californie, l’Electric Light Orchestra rayonne de mille couleurs. Il faut voir Jeff Lyne chanter cette reprise de Day Tripper de Lennon et McCartney et surtout le claviériste Richard Tandy enchaîner les titres et s’amuser au milieu de deux couplets à citer quelques thèmes classiques qui enchantent leur public comme ces quelques notes de la Sonate Facile de Mozart qu'on n’avait pas vu venir.

Et comme si ça ne suffisait pas, un peu plus loin, on peut même entendre au synthétiseur et aux cordes une relecture à toute vitesse d’un air baroque que vous reconnaîtrez peut-être... celui de la Reine de Sheba, la star de l’oratorio Solomon d’un certain Haendel.

**Haendel qui met le feu à la chanson Fire on High, un an plus tard, le temps d’un collage anachronique et expérimental autour de son célébrissime Hallelujah. Une composition des plus angoissantes et qui répond à un arrangement pop de Peer Gynt et plus précisément du hall du roi de la montagne…

Du Chopin dans After All à du **Beethoven dans le bien nommé Roll Over Beethoven sans oublier le Clair de lune du même Beethoven pastiché dans le tout aussi bien nommé Ticket to the Moon, on pourrait ainsi multiplier les exemples de reprises d’airs classiques commis par l’Electric Light Orchestra. Mais il n’y a pas que des citations, il y a aussi du vrai faux classique.

La coda du tube d’ELO, Mister Blue Sky, une fausse fugue baroque pour nous donner envie, comme Haendel en son temps, de se réjouir et de sourire à ce grand ciel bleu !