La Sonate n°14 en ut mineur de Mozart dans les oreilles de la Tribune

Portrait de Mozart ©Radio France
Portrait de Mozart ©Radio France
Portrait de Mozart ©Radio France
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Le jeu terne de Mao Fujita, le Mozart palpitant de Maria João Pires : Negar Haeri, Alain Lompech et Aurélie Moreau élisent la version de référence de la Sonate pour piano n°14 de Wolfgang Amadeus Mozart.

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Les commentaires des gagnants seront lus à l'antenne par Jérémie Rousseau la semaine suivante.

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Alain Lompech, Negar Haéri, Aurélie Moreau et Jérémie Rousseau
Alain Lompech, Negar Haéri, Aurélie Moreau et Jérémie Rousseau
© Radio France

Le compte rendu de Jérémie Rousseau

Où est la continuité dans cette succession de moments plaqués les uns à côté des autres ? Si encore Mao Fujita compensait ce jeu au ras des cordes par quelque effervescence et un peu d’imagination !

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Des imprécisions, une inconstance dans le tempo : autant de péchés vite pardonnés à Claudio Arrau, tant sa Sonate déploie énergie, engagement, vivante et spontanée. Même si elle lorgne chez Beethoven.

Beau piano, belle technique. Derrière le toucher délicat et une mise au point ultra contrôlée, l’interprétation d’Ivan Moravec oscille entre espièglerie et grand sérieux, fermant trop vite la porte aux émois et à la spontanéité du théâtre mozartien ; l’Adagio, dans son souci de pureté, s’avère bien monochrome.

Un Molto Allegro enfourché à toute allure, un Adagio qui n’en finit pas de s’alanguir : Mitsuko Uchida verse-t-elle dans la caricature ? Son Mozart est-il plus énervé que tragique ? plus agité qu’opératique ? Ou ne faut-il pas, au contraire, entendre éloquence, finesse d’articulation et hauteur de vue dans ce chant pudique ? Personne n’est d’accord.

Sur la base du seul premier mouvement, Christian Zacharias n’aurait pas fini sur la seconde marche. Pourtant, dès les premiers notes, ce jeu sur la tension avive le dialogue et, dans sa lenteur, laisse se déployer les harmonies mozartiennes. L’Adagio chante sa mélodie éperdue, merveilleux opéra sans paroles, tandis que l’expressivité lumineuse du final vise loin.

Le Mozart de Maria João Pires divise jusqu’au bout. Jugé dur et sec d’un côté, il est aussi vanté pour sa vie palpitante, joué davantage dans l’instinct que la réflexion et où, de ses traits toujours aux aguets, jaillit un jeu de question/réponse revigorant, sous ses allures de composition improvisée. L’ Adagio touche par son naturel et sa tendresse enfantine, avant un final de tous les contrastes.

Palmarès

N°1 : Version E
Maria João Pires
Erato (1974)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Maria Joao Pires
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Maria Joao Pires
- © Erato

N°2 : Version D
Christian Zacharias
Warner (1985)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Christian Zacharias
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Christian Zacharias
- © Warner

N°3 : Version F
Mitsuko Uchida
Philips (1984)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Mitsuko Uchida
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Mitsuko Uchida
- © Philips

N°4 : Version B
Ivan Moravec
Supraphon (1967)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Ivan Moravec
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Ivan Moravec
- © Supraphon

N°5 : Version A
Claudio Arrau
Philips (1973)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Claudio Arrau
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Claudio Arrau
- © Philips

N°6 : Version C
Mao Fujita
Sony (2021)

Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Mao Fujita
Sonate pour piano n°14 de Mozart, interprétée par Mao Fujita
- © Sony
La tribune des critiques de disques
1h 58
La tribune des critiques de disques
1h 29

Prochainement dans la Tribune des critiques de disques :

21 avril 2024 : Concerto pour violon de Mendelssohn
28 avril 2024 : Chants d’Auvergne de Canteloube
5 mai 2024 : Concerto pour piano de Grieg

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