Dans la loge d'une étoile avec Guillaume Diop, parrain de "Tous à l'Opéra"

Dans la loge de Guillaume Diop, un grand miroir. Un monticule de chaussons de danse, aussi, sur une étagère. "Les chaussons sont de plein de couleurs différentes, car en fonction du ballet, il faut teindre le chausson à la couleur du collant que l'on porte", précise le danseur étoile. Accrochées au mur, des photographies de ses proches, de spectacles et de chanteuses qui l'inspirent, Aya Nakamura et Beyoncé : "Je suis un jeune homme assez normal, entre guillemets ! J'écoute beaucoup de musique pop, et quand je rentre chez moi, je n'écoute pas le Lac des Cygnes..."

Incarnation d'une nouvelle génération d'artistes, premier danseur étoile noir de l'Opéra de Paris, le jeune homme de 23 ans a immédiatement accepté quand la direction lui a proposé de parrainer "Tous à l'Opéra" : "L'Opéra de Paris est une institution en partie subventionnée par l'État, il y a une forme de responsabilité de parler au plus grand nombre de personnes. Je trouve cela super que beaucoup de gens puissent pénétrer gratuitement dans l'Opéra, afin de voir comment l'Opéra s'organise."

Et ressentir, peut-être, ce qu'a ressenti Guillaume Diop quand, tout petit, il est venu assister avec ses parents au spectacle de l'école de danse de l'Opéra de Paris : "Je me souviens avoir été fasciné par le lieu. J'ai d'ailleurs plus de souvenirs du lieu que du spectacle lui-même. C'est une expérience en soi de rentrer dans ce bâtiment historique. Je me souviens surtout du velours et du grand escalier, que j'avais trouvé très impressionnant. Un endroit très spacieux mais aussi très chargé, avec beaucoup de dorures, de marbres, de sculptures..."

"L'Opéra, ce ne sont pas que les danseurs et les chanteurs lyriques"

Mais "Tous à L'Opéra", c'est l'opportunité de voir au-delà du décorum. Au-delà, aussi, des visages les plus connus de l'institution : "L'Opéra ce ne sont pas que les danseurs étoiles et les chanteurs lyriques. C'est aussi le service costumes, les maquilleurs et maquilleuses, les coiffeurs..." À cet égard l'Opéra de Paris est une fourmilière, avec ses 2000 salariés. Guillaume Diop se souvient avoir été impressionné par un corps de métier : "Les techniciens et les machinistes. Il y a plein de choses dont je ne me rendais pas compte. En coulisse, ils bougent constamment. Il y a un rideau de fer, il faut changer les sols, les linos... J'étais impressionné par le savoir faire et l'efficacité de ce corps de métier."

Un danseur nommé parrain de "Tous à l'Opéra", en 2024, c'est aussi symbolique : "La danse est un art, mais nous sommes aussi des sportifs de haut niveau. En cette année olympique, cela fait toujours du bien de le rappeler !" Début mai s'annonce également sportif pour Guillaume Diop : il incarnera Albrecht, dans le ballet Giselle. Mais il essaiera tout de même de passer sur la scène de Garnier, nous dit-il, lors d'un exercice à la barre, ouvert au public.

"Tous à l'Opéra", du 3 au 5 mai partout en France. Les informations à retrouver sur  le site internet dédié