Zarathoustra selon Richard Strauss | Payare | Ehnes | Orchestre National de France

Concert donné le jeudi 18 avril à 20h, en direct depuis l'Auditorium de Radio France. Disponible à la réécoute sans limite de durée.

Le Mont Hermon célébré dans le concerto symphonique homonyme de Bechara El Khoury se situe au Liban, "patrie d'origine du compositeur, un pays où les cultures se rencontrent dans une symphonie de spiritualité." (Benjamin François) Ce sommet est un sanctuaire sacré où – comme l’écrit son auteur - « le ciel touche la terre. La force, la sagesse, la beauté qu'il incarne invitent à s'élever au-delà des conditions qui sont faites aux hommes ».

L'influence turque se reflète dans un certain nombre d'œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, à commencer par la "Marche turque" qui sert de troisième mouvement à la Sonate pour piano en la majeur K.331. Le Concerto pour violon en la majeur de Mozart est le cinquième et dernier concerto que le compositeur consacre à l'instrument et il est le seul à revêtir une coloration turque. "Son rondo-finale possède un célèbre intermède en la mineur dans lequel les violoncelles et les contrebasses battent la mesure sur les cordes avec le bois de leurs archets. Voilà bien un effet "alla turca" très apprécié à l'époque." (BF)

1ère partie du concert

Bechara El-Khoury (né en 1957)
Concerto symphonique « Le Mont Hermon, la Montagne sacrée » (2023) - commande de Radio France, création mondiale
1. Temps prébibliques, la bataille entre Teschub, dieu du tonnerre et de l’orage, et Ullikimi,
le monstre marin ; la victoire de Teschub.
2. Elias, Moïse et Yeshoua sur la montagne sacrée contemplant la Terre Promise.
3. La Transfiguration de Jésus sur le Mont Hermon, la Montagne Sacrée.

• Orchestre National de France
• Sarah Nemtanu, violon solo
• Rafael Payare, direction

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon et orchestre nº5 en la majeur KV 219 (1775)
1. Allegro aperto
2. Adagio
3. Rondeau : Tempo di minuetto

• James Ehnes, violon
• Orchestre National de France
• Rafael Payare, direction

BIS :

Eugène Ysaÿe (1858-1931)
Sonate no. 3 en ré mineur (1923)

• James Ehnes, violon

L'interview du concert avec James Ehnes et Rafael Payare

2e partie du concert

C'est au contact d'Alexandre Ritter, altiste et fervent partisan de l'école néo-allemande et de la philosophie de Schopenhauer, que le jeune Richard Strauss commence à s'émanciper de la tradition dans laquelle l'avait éduquée son père. Il va faire du genre du poème symphonique son genre de prédilection, du moins jusqu'aux années 1900. L'idée, qui remonte à Liszt, est de traduire en musique un texte littéraire ou, c'est le cas dans Also sprach Zarathustra, philosophique. Dans ce poème symphonique, le substrat philosophique est un prétexte à une virtuosité orchestrale phénoménale et à un hédonisme sonore à tous les étages qui commence dès l'introduction, dont Stanley Kubrick a saisi l'aspect grandiose et saisissant dans 2001 L'Odyssée de l'espace.

Richard Strauss (1864-1949)
Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra) op 30 TrV 176, poème symphonique d'après Friedrich Nietzsche (1896)
1. Introduction
2. Von den Hinterweltlern (Des habitants de ceux des arrière-mondes)
3. Von der großen Sehnsucht (De l’aspiration suprême)
4. Von den Freuden und Leidenschaften (Des joies et des passions)
5. Das Grablied (Le Chant du tombeau)
6. Von der Wissenschaft (De la science)
7. Der Genesende (Le Convalescent)
8. Das Tanzlied (Le Chant de la danse)
9. Nachtwandlerlied (Chant du somnambule)

• Orchestre National de France
• Sarah Nemtanu, violon solo
• Rafael Payare, direction