Voilà une soirée placée sous le signe du printemps et du charme avec en point d'orgue la Symphonie n. 1 de Robert Schumann. Avant cela, nous serons passés par Vienne en compagnie de Haydn et Mozart et par Paris avec Cécile Chaminade.
Concert donné le vendredi 19 avril à 20h, en direct depuis l'Arsenal de Metz. Disponible à la réécoute jusqu'au 19 avril 2026.
Mozart compose son Divertimento K136 en 1772, à l'âge de 16 ans. Écrit pour quatuor à cordes et organisé en trois mouvements, selon la forme de la Sinfonia italienne, il a probablement été entamé pendant le second voyage de Mozart en Italie lors du dernier trimestre de l'année précédente.
Joseph Haydn, maître incontesté de la sonate et de symphonie s'est aussi illustré dans le genre du concerto. Si Mozart l'a largement dépassé dans le genre du concerto pour piano, Haydn a laissé deux concertos pour violoncelle, instrument pour lequel Mozart n'a pas laissé d'œuvres concertantes. Haydn écrit son Premier Concerto pour violoncelle en do majeur vers 1762 à l'intention de Joseph Weigl, violoncelliste à la cour du Prince Esterházy. Ce n'est pourtant qu'en 1961 qu'un archiviste du Musée national de Prague remet la main sur la partition en classant des manuscrits trouvés dans un château de Bohême. "Le concerto en do majeur est un exemple typique des rencontres entre le baroque et le galant : un premier mouvement énergique, semblable à une marche, avec des rythmes nerveux, des mélodies sonores, des doubles arrêts et des passages tourbillonnants dans un registre aigu, et un perpetuum mobile trépidant en guise de finale." (Benjamin François)
1ère partie du concert
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Divertimento en ré majeur K 136 (1772)
1. Allegro
2. Andante
3. Presto
- Orchestre National de Metz-Grand Est
- David Reiland, direction
Joseph Haydn (1732-1809)
Concerto pour violoncelle et orchestre n°1 en do majeur Hob.VIIb.1 (1761-1765)
1. Moderato
2. Adagio
3. Finale
- Astrig Siranossian, violoncelle
- Orchestre National de Metz-Grand Est
- David Reiland, direction
Bis
Mélodie populaire arménienne (anonyme)
- Astrig Siranossian, violoncelle et voix
L'interview du concert avec Astrig Siranossian et David Reiland
S'il y a une quarantaine d'année le nom de Cécile Chaminade était à peu près inconnu, sa musique semble connaître un regain d'intérêt depuis quelques temps. Les flûtistes, eux, cependant, n'avaient pas oublié son Concertino en ré majeur écrit en 1902 pour le Conservatoire de Paris en tant que pièce d'examen. La pièce explore les possibilités techniques de l'instrument et exploite son caractère virtuose et volubile. "La rumeur veut que la difficulté de l'œuvre soit également considérée comme une vengeance. Un amant flûtiste aurait quitté Chaminade pour en épouser une autre, et cette pièce aurait servi à démontrer ses lacunes !" (BF)
Après le piano, le lied et la musique de chambre, Schumann consacre la décennie 1840 à la musique symphonique. Esquissée à la fin de janvier 1841 en 4 jours seulement, et terminée un mois plus tard, la Première Symphonie sous titrée "Le Printemps" (titre que Schumann supprimera mais qui dans les faits, restera) appelle à la jubilation, à la joie pure et à l'élan vital. De quoi finir ce concert dans l'enthousiasme !
2e partie du concert
Cécile Chaminade (1857-1944)
Concertino pour flûte et orchestre en ré majeur op.107 (1902)
- Claire Le Boulanger, flûte
- Orchestre National de Metz-Grand Est
- David Reiland, direction
Robert Schumann (1810-1856)
Symphonie n°1 en si bémol majeur op 38 "Le Printemps"
1. Andante un poco maestoso - Allegro molto vivace
2. Larghetto
3. Scherzo (Molto vivace) - Trios I & II
4. Finale : Allegro animato e grazioso
- Orchestre National de Metz-Grand Est
- David Reiland, direction
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Jérôme FréjavilleCollaboration