"Igor Lazko m'a montré que les détails faisaient la différence"

Dans ses premières années, le rapport d'Alexandre Kantorow au piano est avant tout ludique, que ce soit dans le déchiffrage ou dans l'ivresse de la virtuosité pianistique : "Au piano, on a un rapport facile aux notes qui fait sens tout de suite." Ce besoin d'immédiateté lui permet d'éprouver les œuvres dans leur entièreté mais lui fait aussi sauter des étapes : "J’ai fait le travail dans le détail bien plus tard" avoue-t-il.

Ses premiers souvenirs de concert sont intimement liés à son père, Jean-Jacques Kantorow, violoniste et chef d'orchestre. Il se remémore les répétitions, le travail quotidien et surtout de l'atmosphère spéciale les jours de concert car l'interprète est selon lui porteur d'une responsabilité vis à vis du public qui vient l'écouter et prend de son temps pour passer un moment en sa compagnie.

Si le piano occupera par la suite tout son temps, le jeune Alexandre est féru de magie. Il pratique également le tennis et reste très investi dans les études scolaires. Au début de son adolescence, il fait la rencontre du pianiste Pierre-Alain Volondat, son premier professeur marquant, personnalité exubérante comme "sorti de l'espace", et qui lui apporte de réels conseils techniques.

Mais c'est la rencontre avec Igor Lazko à la Schola Cantorum qui sera déterminante dans son évolution professionnelle."Tu vas en faire sérieusement et tu vas te mettre à travailler ou tu veux continuer en amateur ?" lui demande-t-il lors du premier cours. Piqué, Alexandre Kantorow travaille en profondeur et se rend compte de l'importance des détails et du plaisir que l'on peut tirer de ce travail de fond.

Programmation musicale complémentaire :

Classic Cartoon
Tom & Jerry : Concert Madness
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