Les Hébrides ou l’appel du large selon Félix Mendelssohn

Grotte de Fingal, la plus connue des grottes situées dans les piles de basalte de la côte sud-ouest de Staffa (1849) ©Getty - Universal History Archive
Grotte de Fingal, la plus connue des grottes situées dans les piles de basalte de la côte sud-ouest de Staffa (1849) ©Getty - Universal History Archive
Grotte de Fingal, la plus connue des grottes situées dans les piles de basalte de la côte sud-ouest de Staffa (1849) ©Getty - Universal History Archive
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Une introduction à une ouverture orchestrale qui sent bon les embruns et les légendes. Une carte postale musicale signée Felix Mendelssohn qui évoque les vagues majestueuses de la mer et une caverne mystérieuse qui se tient au milieu de l’archipel écossais des Hébrides...

C’est un trou béant au milieu de la mer. Un œil noir qui vous voit arriver de très loin. Dans l’archipel des Hébrides, sur l’île déserte de Staffa, à l’Ouest de l’Ecosse, la Grotte de Fingal ne cesse de fasciner quiconque se trouve face à elle. Certains pensent que derrière ses falaises striées de colonnes basaltiques que l’on croirait sculptés par les Dieux, se cache la porte des enfers. Les Celtes la surnommaient la "Caverne musicale". Car il se passe quelque chose d’étrange dans cette grotte. Lorsque la mer s’y engouffre à marée haute, on peut y entendre des bruits étranges, des harmonies lugubres, un écho prodigieux.

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En août 1829, le compositeur Felix Mendelssohn âgé de 20 ans voyage en Grande Bretagne et se rend dans l’archipel des Hébrides. Il découvre l’île de Staffa et il est ensorcelé par le chant de la Grotte de Fingal. Dans ses carnets de voyages, entre deux dessins, il compose un thème musical qu’il envoie dans une lettre à sa sœur Fanny avec ces mots : « Pour vous faire comprendre l’extraordinaire effet que les Hébrides ont eu sur moi, je vous envoie ce qui suit ». Ce qui suit, c’est ce thème tournoyant et tragique qui se répète comme en écho…

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MAXXI Classique
4 min

Ce premier thème évoquant le flux des vagues qui montent et descendent inlassablement dialogue avec un second thème qui arrive un peu plus loin. C’est une sorte de ronde ou de chanson populaire et sans paroles imaginée par Mendelssohn, ou qu’il a peut-être entendu lors de son voyage qui sait ? Dans cette carte postale musicale surgit également les cuivres, qui rugissent aussi comme pour évoquer la tempête ou les trompettes célestes des légendes celtiques dont se souvient la caverne de Fingal.

MAXXI Classique
4 min

Comme la Grotte de Fingal, l’Ouverture Les Hébrides est un cul de sac et ne débouche sur rien d’autre qu’elle-même. Cette œuvre est un poème symphonique, un genre musical très prisé par les compositeurs du XIXe siècle et qui nous proposent d’imaginer une scène, une histoire, un paysage grâce à la musique. Et dans cette partition, Mendelssohn se fait peintre. Comme un aquarelliste, il joue avec les couleurs toujours changeantes de la mer. Toute cette pièce repose sur des motifs musicaux qui évoluent en permanence. C’est une sorte de grand thème et variation qui nous rappelle que la musique, comme les vagues de l’océan est une histoire de métamorphoses et d’éternel aller-retour…

MAXXI Classique
5 min

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