La musique iranienne souffle au Printemps du Jazz persan

Né en Iran, où il a commencé l'apprentissage du piano, Arshid Azarine est arrivé en France dans les années 1980 pour étudier la médecine. Il découvre le jazz à Paris et fonde plusieurs ensembles de jazz persan. ll mène en parallèle sa carrière de médecin radiologue, spécialisé dans l'imagerie cardio-vasculaire. Ses recherches médicales influencent son esthétique musicale, puisque son nouvel album Vorticity (Ohrwur Records), paru en avril, est inspiré de son travail de recherche sur les flux sanguins. "En imagerie cardiovasculaire, je fais de la recherche sur les vortex formés par les courants dans le flux sanguin, c'est une forme de chaos qui permet tout de même de perpétuer la vie. C'est l'inspiration qui a donné cet album."

En 2016, il crée le Printemps du Jazz Persan, qui réunit depuis trois éditions une variété de musiciens de jazz iraniens. "Des instruments traditionnels s'invitent parfois, mais ce n'est pas toujours le cas. Ce sont les chants, les arrangements, les rythmes ou les mélodies qui font le jazz persan." Pour cette nouvelle édition,  le 4 mai à la Seine Musicale, Arshid Azarine se produira en trio avec Habib Meftah (percussions) et Hervé de Ratuld (contrebasse), entourés de la narratrice et poétesse Leili Anvar, de Sylvain Barou (flûtes) et de la danseuse de flamenco Karine Gonzalez. La seconde partie de la soirée sera consacrée aux jeunes talents d'Iran et de sa diaspora : Golsa, jeune chanteuse avec Sardar Sarmast, pianiste de jazz emblématique des Jazz Café de Téhéran, ainsi que Delaram Kafashzadeh, jeune chanteuse et poly-instrumentiste, Arin Keshishi bassiste virtuose, et Shayan Fathi aux percussions. "Ce sont des jeunes chanteuses de jazz qui se sont formées en Iran malgré toutes les difficultés. Nous avons voulu mettre l'accent sur les voix féminines pour cette nouvelle édition du Printemps du Jazz Persan."

Le 4 mai à 20h30 à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt